Andreas Hochuli
Synthèse et compromis
Andreas_Hochuli
Andreas_Hochuli
Andreas_Hochuli
Andreas_Hochuli
Andreas_Hochuli
Crédit photo: Julien Gremaud

La vitrine comprend un unique tableau, évitant une dialectique unilatérale entre œuvres, ou une cohésion conceptuelle en système fermé. L’espace intérieur est dédié à un atelier de couture (Le Point serré) mis en place pour la confection d’une œuvre textile. Les matériaux – textes brodés, tissus et rubans – sont visibles dès le vernissage, et minutieusement assemblés
pendant la durée de l’exposition, dans l’attente de la visite impromptue d’amis, de connaissances et de curieux. Un thé y est servi, accompagné de biscuits dont les miettes contribueront à l’ambiance feutrée du travail en cours. Quelques paragraphes fictionnels viendront ajouter une dimension plus symbolique.

L’exposition d’Andreas Hochuli est donc contextuelle, c’est-à- dire qu’elle s’adapte avec réalisme aux contraintes et possibilités du lieu, tout comme aux opportunités et limitations dont jouit l’artiste. Pour ne pas céder aux associations conservatrices évoquées par le titre, n’oublions pas que les activités humaines se jaugent à leurs résultats plutôt qu’à leurs
intentions – si ce n’est dans leur dimension esthétique, dangereuse. Le compromis est alors à considérer comme un adjuvant à des relations sociales harmonieuses, et la synthèse son ingrédient essentiel.

Artiste nº 143
Pendant quelques années, Andreas Hochuli (né à Zurich en 1982) a fréquenté la faculté des Lettres de l’Université de Lausanne, avant d’obtentir en 2011 un bachelor en arts visuels à l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL). Il vit et produit actuellement à Berlin, comme nombre de Suisses fuyant la vie chère et les horaires contraignants de la capitale vaudoise.